Jeudi 15 février 2007.
Une nuit s’est écoulée depuis que je t’ai donné vie et en relisant mes premiers pas, je me suis aperçu que j’avais manqué à tous mes devoirs et fait une entorse à l’éducation distinguée que j’ai reçue pendant toute mon enfance.
Je ne me suis même pas présenté.
Je m’appelle Jean-Arthur Varennes de l’Alma, comte par le titre et propriétaire du Domaine de Granvilliers de Lanchaux, mais tu peux m’appeler Java, comme beaucoup l’on fait durant toutes ces années.
Ces années ?
Oui, celles qui m’amènent ici, celles que j’ai pleinement vécues, surement sans me rendre compte de tout, celles pendant lesquelles la vie que j’ai menée aurait fait scandale dans la bourgeoisie dont je suis issu, si cela c’était su.
Mais j’ai réussi à mener cette double vie sans aucune difficulté.
Probablement, parce que je me suis retrouvé à être le dernier descendant de la lignée et surtout le seul titulaire de ce titre de comte à être encore vivant, alors que j’entrais dans ma vie d’adulte.
Le destin a voulu que l’illustre nom de mes ancêtres soit amené à s’éteindre avec moi.